Reconditionnés : la DGCCRF révèle des défauts

Selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), une part importante des acteurs du reconditionné ne se conforme pas entièrement à la réglementation :« parmi plus de 50 structures inspectées, 30 % ont subi des mesures correctives et punitives », précise-t-elle.

 

Un tiers des entreprises épinglées par la Répression des fraudes

Le marché de la seconde main attire toujours davantage de consommateurs, portés par des motivations économiques et environnementales. Mais derrière cet engouement, la vigilance reste de mise. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a récemment publié les conclusions d’une vaste enquête menée en 2024, mettant en lumière de nombreux manquements chez les professionnels du secteur.

Deux enquêtes distinctes ont été conduites par la DGCCRF sur les acteurs du marché de l’occasion et du reconditionné. La première concernait les téléphones, ordinateurs et tablettes remis à neuf. Plus de 300 établissements ont été contrôlés, et un tiers d’entre eux ont été épinglés pour non-respect des obligations légales.

Selon la DGCCRF, sur une cinquantaine d’entreprises inspectées, 30 % ont fait l’objet de suites correctives ou répressives, comprenant 14 injonctions de mise en conformité, 2 amendes administratives et une dizaine d’avertissements.

 

Des informations incomplètes et des garanties non conformes

Les inspecteurs reprochent à plusieurs vendeurs de ne pas fournir aux consommateurs toutes les informations requises sur la garantie légale de conformité, ni sur l’état réel des produits reconditionnés, notamment concernant la batterie.

Autre irrégularité fréquente : la mention d’une garantie d’un an au lieu des deux ans prévus par la loi, induisant les acheteurs en erreur.
Certains produits inspectés avaient fait l’objet d’une remise en état minimale, sans véritable rénovation technique.

 

Le marché de l’occasion également concerné

La seconde enquête s’est intéressée à un panel plus large de biens : vêtements, vélos, smartphones, matériel de sport, électroménager ou encore jeux vidéo. Là encore, près d’un tiers des établissements contrôlés ont reçu une injonction ou une amende administrative, principalement pour des infractions liées aux garanties légales et commerciales.
Près de 100 avertissements ont également été adressés pour rappeler aux professionnels leurs obligations.

 

Un marché en pleine expansion

Ces manquements interviennent dans un contexte de forte croissance du marché du reconditionné et de l’occasion. Selon une étude de Recommerce, la part des Français choisissant un smartphone d’occasion a triplé en sept ans, atteignant 22 % en 2025.
Des plateformes comme Back Market, Recommerce ou Leboncoin jouent un rôle majeur dans cette dynamique, tout en étant scrutées de près par les autorités pour garantir la protection des consommateurs.

La DGCCRF appelle les acteurs du secteur à renforcer leurs pratiques de transparence et à mieux informer les acheteurs sur leurs droits.

Pour les consommateurs, il est recommandé de vérifier systématiquement la durée et les conditions de garantie avant tout achat d’un produit d’occasion ou reconditionné.

Sources : DGCCRF, enquête 2024 sur le marché du reconditionné, communiqué officiel.