Abrogation de la directive CS3D
L’annonce d’Emmanuel Macron en faveur de la suppression de la directive européenne sur le devoir de vigilance (CS3D) suscite une levée de boucliers.
Lors du sommet Choose France, le président a appelé à écarter cette régulation, soutenant l’idée d’une simplification rapide, en accord avec son homologue allemand.
La CS3D impose pourtant aux grandes entreprises de prévenir les atteintes aux droits humains et à l’environnement tout au long de leur chaîne de valeur, y compris chez leurs partenaires et sous-traitants. Syndicats et ONG dénoncent une « faute historique », rappelant que ce texte est né après la tragédie du Rana Plaza, au Bangladesh, qui avait coûté la vie à plus de 1 100 personnes.
Des organisations syndicales comme la CFDT, la CGT, FO et Unsa, ainsi que des ONG telles qu’Amnesty, Oxfam et Attac, dénoncent un revirement dangereux. Elles y voient un abandon des engagements en matière de justice sociale et écologique, et une menace pour les droits fondamentaux à l’échelle mondiale.