Union européenne – la fin du plastique à usage unique

fin du plastique à usage unique

Le 27 mars dernier, le Parlement européen a prononcé, à une très large majorité, la fin du plastique à usage unique, notamment pour influer sur la pollution des océans. Éléments sur les principaux changements à venir.
———-


A compter de 2021, toute une série de produits en plastique à usage unique seront interdits à la vente : couverts, assiettes et verres en plastiques, plastiques oxo-dégradables, gobelets en polystyrène etc.


D’après la commission européenne et plusieurs ONG, plus de 80% des déchets marins sont en plastique, et si rien ne change, il y aura en 2050 plus de plastique que de poissons dans les océans. Aujourd’hui, il y a plus de 150 millions de tonnes de plastique dans les océans, avec des conséquences pour la santé humaine, le climat, la vie aquatique, l’économie. Dans l’Union européenne, 25 millions de tonnes de déchets en plastique sont engendrées chaque année, mais seulement ¼ d’entre elles sont recyclées.


Au-delà de l’interdiction du plastique à usage unique, d’autres décisions ont également été adoptées le 27 mars dernier :

  • Renforcer le principe du « pollueur-payeur », en particulier pour les industriels du tabac et les fabricants des engins de pêche (notamment pour le ramassage des filets perdus) ;
  • Fixer des quotas de produits recyclés pour la composition des bouteilles en plastiques : 20% en 2025 et 30% en 2030 ;
  • Récupérer 90% des bouteilles en plastiques en 2029 (par exemple via un système de consigne) ;
  • Concevoir un marquage spécifique pour certains produits pour que les usagers soient informés de l’impact environnemental de ces produits ;
  • Maintenir l’information sur l’intérêt et l’importance du recyclage.


En France, le Gouvernement et les industriels agissent déjà de concert pour trouver des solutions. Par ailleurs, la France s’est déjà imposé d’être, en 2025, à 100% de plastiques recyclés.


Pour l’eurodéputée Frédérique RIES, chargée du dossier « Cette législation permettra de réduire la facture des dégâts environnementaux de 22 milliards d’euros, soit le coût de la pollution aux plastiques en Europe jusqu’en 2030. L’Europe a maintenant un modèle législatif à défendre et à promouvoir au niveau international tant l’enjeu de la pollution marine liée aux plastiques est global. C’est essentiel pour la planète ». Avec cette nouvelle règle, l’Europe se pose désormais en leader pour la réduction de la pollution des mers et océans.